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Pourquoi l’abandon sportif est-il le GOAT (Greatest Of All Time) des obstacles à un mode de vie actif ?



Vous vous êtes déjà demandé pourquoi votre abonnement à la salle de sport prend la poussière après seulement trois mois ? Pourquoi les adolescents abandonnent la natation juste avant de décrocher la médaille ? Ou pourquoi votre voisin, un jour fanatique du footing, préfère maintenant les marathons Netflix ? Eh bien, bienvenue dans le fascinant (et parfois hilarant) monde de l’abandon sportif. Ce phénomène est aussi courant que les bonnes résolutions du Nouvel An et suscite autant de questions que le goût douteux des chaussettes dans les sandales.


Quand la motivation prend un carton rouge

Selon la théorie de l’autodétermination (Ryan et Deci, 2000), la motivation se divise en trois équipes bien distinctes :

  • Motivation intrinsèque : C’est l’équipe star. On pratique un sport pour le plaisir pur, comme quand on danse comme un fou dans son salon (même si c’est pour éviter de faire la vaisselle).

  • Motivation extrinsèque : Ici, on joue pour la galerie : reconnaissance sociale, pression des parents ou envie de se faire remarquer par ce joli joggeur du parc.

  • Amotivation : Là, on est carrément sur le banc. Plus d’énergie, plus d’envie, et surtout plus de chaussettes propres pour le sport.

Spoiler : Si la motivation intrinsèque est la pizza maison de l’effort sportif (parce qu’on y revient toujours), la motivation extrinsèque est plutôt une salade fade, vite oubliée. Quant à l’amotivation… disons qu’elle ne prévoit pas de buffet.


Les conflits intérieurs – Quand la vie devient un tournoi interminable

D’après Julie Boiché et Emma Guillet, deux expertes de la psychologie du sport, l’abandon est souvent une question de conflit de rôles. Imaginez un adolescent jonglant entre les études, les amis et le foot. Ajoutez-y une dose de pression parentale et une pincée de TikTok, et vous obtenez un cocktail explosif. Pas étonnant que les crampons finissent dans le placard.

Les conflits de rôles peuvent aussi concerner les femmes sportives, souvent prises entre leur désir de pratiquer et les attentes sociales (soyez gracieuse, mais pas trop musclée, merci…). Cette double contrainte est un champion incontesté pour saboter l’engagement sportif.


Le modèle Coûts/Bénéfices – Ou comment l’esprit humain est un peu radin

Inspiré par Smith (1986), ce modèle suppose que nous faisons tous un calcul (même inconscient) : « Est-ce que le plaisir de ce jogging sous la pluie vaut vraiment la peine de salir mes baskets neuves ? » Si les bénéfices perçus (santé, fierté, biscotos Instagramables) sont inférieurs aux coûts (fatigue, temps, chaussettes mouillées), l’abandon gagne la partie.


Ce que disent les modèles interactionnistes – Un peu de réalisme, svp !

Les modèles plus récents, comme celui de Gould (1987), prennent en compte l’ensemble des éléments en jeu :

  • Les facteurs individuels (comme la compétence perçue).

  • Les relations sociales (merci ou pas aux coachs autoritaires).

  • Le contexte environnemental (horaires impossibles, infrastructures moyennes).

C’est une véritable équipe de facteurs qui joue le match de l’abandon ou de la persévérance.


Comment rester dans le jeu ?

Pour éviter que l’abandon sportif devienne un sport à part entière, voici quelques conseils issus des recherches :

  1. Misez sur le plaisir : Oui, courir peut être fun… si vous le faites avec des amis ou pour une bonne cause.

  2. Variez les pratiques : L’humain adore la nouveauté, alors pourquoi ne pas alterner entre boxe, yoga et escalade ?

  3. Créez un environnement motivant : Entraîneurs bienveillants, équipements adaptés et horaires flexibles font toute la différence.

  4. Évitez les pressions inutiles : Si vous hésitez entre inscrire votre enfant à un cours de tennis ou le transformer en futur Nadal, choisissez le premier. Et laissez-le s’amuser.




Conclusion : Le sport, c’est comme la vie – un jeu d’équilibre

En fin de compte, l’abandon sportif n’est ni un échec ni une fatalité. C’est souvent le résultat d’une évaluation complexe où le plaisir, les contraintes et les attentes s’entrelacent. Mais avec un peu de recul, beaucoup d’humour et une bonne dose de motivation intrinsèque, il est possible de renverser la vapeur.

Alors, à vos baskets… ou pas. Mais si vous choisissez le canapé, faites-le au moins avec style !

11 vues1 commentaire

1 Comment


Regis Dessain
Regis Dessain
Jan 12

Quelle chance j'ai d'avoir conscience que le sport est chez moi une motivation intrinsèque.. et de me le rappeler avec ce post 🙏 combien de fois une activité sportive, courir, nager, rouler à vélo équilibre mon humeur, stabilisé mes émotions, calme mon angoisse, ouvre le champ des possibles. Gratitude

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